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FAQ avortement

FAQ

Quand on est enceinte et qu’on ne souhaite pas poursuivre la grossesse, on peut avorter, c’est la loi, quel que soit l’âge et la situation. L’avortement ne peut cependant se pratiquer, en France, que jusqu’à 14 semaines d’absence de règles (3 mois de grossesse environ). Environ 1 femme sur 3 va avoir recours à un avortement au moins une fois dans sa vie !

Après la découverte de la grossesse (par un test urinaire par exemple), on peut contacter un Centre IVG. La plupart se trouvent dans les hôpitaux. On peut aussi passer par un·e médecin ou sage-femme qui pratiquent des IVG. Généralement, un premier rendez-vous est proposé, au cours duquel une prise de sang et une échographie sont prescrites. C’est aussi à ce moment qu’on peut rencontrer, si on en éprouve le besoin, un·e conseiller·ère conjugal·e et familial·e (par contre, si on est mineure, c’est obligatoire). Après la réalisation de ces examens, un deuxième rendez-vous permet de choisir la méthode d’avortement. L’intervention est ensuite planifiée.

A retenir :

– les mineures n’ont pas besoin d’autorisation parentale, mais doivent être accompagnées d’une personne majeure de leur choix.
– même si on n’est pas encore sûre de son choix, on peut prendre rendez-vous au Centre IVG. On peut changer ensuite d’avis à tout moment et annuler son rendez-vous.
– l’avortement est entièrement pris en charge par la sécurité sociale, il n’y a rien à payer.

L’interruption d’une grossesse, avec un suivi médical, n’est pas dangereuse. Les méthodes utilisées aujourd’hui ne menacent pas la fertilité des femmes, et sont pratiquées quotidiennement dans les hôpitaux. En France, on pratique environ 220 000 avortements par an ! Il peut toujours y avoir des accidents, comme dans toute intervention médicale, mais ils sont extrêmement rares, et repérés suffisamment tôt pour être pris en charge.

De ce fait, on peut avorter plusieurs fois dans sa vie sans craindre de complications. Il faut se souvenir que l’avortement est une solution face à une grossesse non-souhaitée, et que cette situation peut arriver plusieurs fois, de l’adolescence à la ménopause !

Alors, pour commencer : NON, l’avortement ne rend pas stérile. Aujourd’hui, la procédure est sûre et sécurisée (on est loin du temps des femmes qui devaient utiliser un cintre, du moins en France), et ce même si on avorte plusieurs fois !

Après, la façon de vivre l’avortement varie en fonction de chaque personne : certaines le vivent mal, d’autres non et sont au contraire très soulagées. La façon dont la décision a été prise joue beaucoup : est-ce qu'on s'est senti libre de sa décision ? ou bien est-ce que c’était sous la pression ou la contrainte ? Est-ce qu’on voulait ou ne voulait pas de la grossesse ? Tout ça est très personnel et on ne peut pas faire de généralités, mais c'est important de dire qu'on peut bien vivre un avortement !

Aujourd’hui encore, l’avortement est mal vu, même si 200 000 femmes avortent chaque année. Du coup, on se traîne encore beaucoup de culpabilisation… mais les idées reçues évoluent petit à petit ! #OnLacheRien

 

Si toi ou quelqu’un que tu connais a besoin d’en parler, n’hésite pas à aller dans une antenne du Planning Familial, ou à aller le N°Vert. Des personnes sont là pour vous soutenir !

Oui, complètement !

C’est tout à fait possible d’avoir recours à un avortement sans en informer ses parents, même (surtout) si on est mineure. Et tous les coûts seront pris en charge ! Les deux seules obligations sont un entretien psychosocial pré-IVG et d’être accompagnée par une personne majeure de ton choix.

Si tu ne connais personne qui peut le faire, prends contact avec une association du Planning Familial, il y a des personnes majeures qui peuvent t’accompagner.

La première chose à savoir, c’est de savoir à quel nombre de semaines d’absence de règles (aménorrhées) tu en es. En France, on ne peut plus avoir recours à l’avortement au-delà de 14 semaines d’aménorrhées. Mais il est tout à fait légal de se rendre dans un autre pays qui a un délai plus long, comme l’Espagne, les Pays-Bas, jusqu’à 22 ou 24 semaines. Par contre, la Sécurité sociale française ne le prend pas en charge financièrement.

Je t’invite à prendre contact rapidement avec une association du Planning Familial (tu les trouveras sur la carte !) ou au N° Vert gratuit Sexualités-Contraception-IVG au 0 800 08 11 11. Tu auras toutes les infos dont tu as besoin (n° de téléphone des cliniques dans d'autres pays, démarches, coûts, examens à faire en France...).

Tu t’es bien renseignée : il y a effectivement deux méthodes pour une interruption volontaire de grossesse. Mais il n’y en a pas une meilleure que l'autre, en fait ça dépend de chaque personne, et d’à combien de semaines de d’absence de règles tu en es :

  • La méthode médicamenteuse : chez un·e professionnel·le de santé jusqu’à 7 semaines d'absence de règle, en centre IVG jusqu’à 9 semaines d’absence de règles. On te donnera deux médicaments à prendre à 48h d’intervalle.
  • La méthode instrumentale/chirurgicale : jusqu’à 14 semaines d'absence de règle (environ 12 semaines de grossesse), elle se fait en milieu hospitalier, dans un centre IVG ou en clinique, sous anesthésie locale ou générale, et dure quelques minutes. En général, tu entres au centre le matin et peux en sortir l’après-midi.

Si ton délai de grossesse te laisse la possibilité de choisir, c’est à toi de voir quelle méthode tu veux utiliser. Certaines préfèrent prendre le médicament pour éviter l’hôpital, d’autres préfèrent avoir une anesthésie.

Si tu as des questions ou des doutes, n’hésite pas à en parler dans une association du Planning Familial, dans un Centre de planification, à ton ou ta médecin, et même sur notre tchat, ou au N° Vert Sexualités-Contraception-IVG (c’est gratuit !) au 0 800 08 11 11.

Dans le monde, seulement 56 pays autorisent l’avortement sans aucune condition, dont la France. La plupart des autres l’autorisent à condition que la vie de la femme enceinte soit en danger, ou qu’elle puisse prouver qu’elle a été victime de viol. Une poignée de pays l’interdisent totalement, même en Europe (comme Malte ou Andorre).

Mais ce n’est pas parce que l’avortement est interdit dans ces pays que les femmes ne le pratiquent pas, et des dizaines de milliers de femmes meurent chaque année dans le monde après un avortement non sécuritaire, sans soins médicaux. En France, c’est d’ailleurs cet argument qui l’a emporté en 1975 : trop de femmes mourraient, et les députés ont considéré que notre société ne pouvait pas l’accepter, ils donc voté la dépénalisation (puis l'autorisation) de l’avortement.

Dans le monde, les droits des femmes sont encore très limités, même si les choses évoluent : le droit d’aller à l’école, d’être en bonne santé, de travailler et d’avoir son propre argent, d’être protégée des violences de son mari ou de sa famille, de choisir ses grossesses. Dans tous les pays, des organisations de femmes se battent pour que l’avortement soit autorisé ou plus facile d’accès, mais elles ne font pas toujours le poids face à la société toute entière…

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